Devenir plus souple, on fait comment ? Etirements, indobilité, yoga…. Levons le pied pour un moment, sans pression du résultat. Plus de flexibilité, plus d’aisance, une silhouette gracile… Pour savoir pourquoi et comment devenir plus souple (de caractère, aussi), j’ai chopé les bons conseils de Julie Ferrez, coach forme et bien-être des célébrités* et ancienne gymnaste de haut niveau.
La souplesse et moi, ça fait deux. Voire plus. C’est un aspect que j’ai trop souvent négligé concernant ma pratique sportive. Devenir plus souple, aucun intérêt. Pas de résultats immédiats ou à court terme, donc, pas « rentable ». Quand j’étais nageur, je rechignais, je maugréais, mais je m’étirais quand même sous la douche. Les charges d’entrainement étaient telles que je ne pouvais pas faire l’impasse. Après, ça s’est gâté. J’ai sauté sur l’occasion quand le CrossFit® et la mobilité on fait leur apparition. Pas besoin d’être souple, il fallait juste faire quelques roulis-roulas avec un foam roller, facile ! Enfin, ça, c’est ce que je croyais. En discutant avec les pros du secteur, j’ai compris qu’il n’y avait pas de fatalité : pour devenir plus souple, il fallait le vouloir vraiment. S’accrocher, accepter ses limites, faire preuve de patience, mais surtout de constance et de persévérance. Mais, au fait Julie, pourquoi devenir plus souple, qu’est-ce que ça change dans une vie, la souplesse ?
Plus de liberté
Le muscle fonctionne comme un élastique. Plus on l’étire, mieux il pourra se contracter ensuite, et plus il pourra être soumis à rude épreuve. Les mouvements deviennent amples et gagnent en efficacité. De plus, si l’on ne gagne pas quelques centimètres sur la toise, on paraît plus grand visuellement. En effet, le muscle s’allonge, la posture change, on se redresse petit à petit, libéré de ses raideurs. Le corps devient ductile (il peut donc s’étirer sans se rompre). Au quotidien, travailler sa souplesse permet surtout de gagner une meilleure liberté articulaire. A 20 ou 30 ans, on ne s’en soucie pas tellement. Grossière erreur, car la souplesse permet de ne pas être limitée par son corps, d’être plus à l’aise avec ses mouvements, que ce soit pour ranger ses affaires, faire face à une situation d’urgence ou porter ses courses sans forcer.
Un meilleur lâcher prise
Selon l’intensité de l’effort, des points d’accroche apparaissent le long des terminaisons nerveuses. Les étirements, contraction négative du muscle, dénouent les nœuds de tension, mais pas seulement. Faire preuve de flexibilité influence également le mental. Lorsque l’on stresse ou qu’on est en lutte, contre un quotidien insatisfaisant, on a la mâchoire serrée, les épaules recroquevillées, l’estomac noué, le bassin verrouillé. Réalisés régulièrement, les étirements permettent de diminuer le niveau de stress, de se recentrer sur l’essentiel et dézoomer des micro-contrariétés inhérentes au quotidien.
Actif ou passif ?
…passons sur cette mauvaise blague… Classiquement, on distingue le stretching actif du passif. Le premier concerne le yoga, la danse, le wutao, la barre au sol, le gyrotonic. Ces activités incluent des étirements dynamiques dans chaque mouvement. Ainsi, on délie le corps sans vraiment s’en apercevoir. Le second s’effectue davantage en conscience, où on laisse descendre, sans forcer, les membres le long des autres, comme pour attraper ses orteils avec ses mains.
Attention cependant, évitez l’étirement passif après une séance de sport intense (running… ) ou avec des charges (CrossFit…), au risque de micro-traumatismes. Tournez la page pour découvrir 5 postures de yoga pour devenir plus souple.
* Julie donne des cours de Yog’& Dance à Elephant Paname ainsi qu’à l’hôtel Meurice, à Paris. Marraine de La Compiégnoise (une course au profit de la lutte contre le cancer). Retrouvez son nouveau programme sur www.julieferrez.com et sur Télématin le samedi matin mais également sur Téva (Magnifique by Cristina).