L’acidité a-t-elle des effets sur la pratique sportive ?
V. P. : Absolument. Elle crée un terrain propice aux accidents (tendinites, douleurs articulaire). Comme les organes émonctoires sont débordés, l’acidité se stocke dans les tissus et les endommage. La contraction musculaire lors de l’effort est donc plus difficile et les risques d’inflammation se multiplient.
Inversement, le sport influence-t-i l’équilibre acido-basique ?
V. P. : Oui, en cas d’excès, notamment. Il faut trouver le juste milieu, ni trop, ni trop peu ! Si l’on est trop sédentaire (on est assis au bureau, on prend les ascenseurs au lieu des escaliers…), on ne permet pas à l’organisme d’évacuer l’excès de toxines, via la sudation et l’oxygénation. A l’inverse, la sur-sollicitation musculaire acidifie le corps par la production élevée d’acide lactique. C’est à vous de mettre la limite, en étant à l’écoute de votre organisme.
Concrètement, comment rétablir l’équilibre acido-basique ?
V. P. :Pour maintenir l’équilibre acido-basique dans votre alimentation, optez pour la règle des « deux tiers, un tiers » : 70 % d’aliments basifiants et 30 % d’aliments acidifiants au cours d’un même repas. Il serait illusoire de pouvoir retenir le pouvoir acidifiant ou alcanisant de chaque aliment. Retenez les trois familles d’aliments :
– les basiques : légumes verts (épinards, salades…), carottes crues, épices, plantes et herbes aromatiques…
– les neutres : céréales complètes ou semi-complètes, miel, protéines légères (fromages frais, poissons blancs, yaourts), huile d’olive…
– les acides : protéines (viandes…), œufs, beurre et crème fraîche, charcuterie, abats, fromages affinés, céréales raffinées, desserts lactés…
Au quotidien, cette « diète » est-elle difficile à tenir ?
V. P. : Mais ce n’est pas une diète ! Il suffit à chaque repas de respecter la règle des 70/30, d’éviter autant que possible certains aliments très acidifiants (fritures, viennoiseries, charcuteries, laitages, crèmes glacées…) sans pour autant les supprimer. Il faut savoir se faire plaisir ! L’idée est de parvenir à l’équilibre, pas d’atteindre l’alimentation parfaite à tout moment ! Ces envies contrariées risquent d’engendrer trop de frustration, qui dégénère bien souvent en « craquages » à répétition !
* et auteur de « L’ alimentation santé en pratique » aux éditions Mosaïque-Santé
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