Le Swimcross débarque ! En juin dernier, les Bains de Dieppe et Récréa m’ont invité à la troisième édition de la Nuit de l’Aquafitness pour découvrir en avant-première une nouvelle discipline qui transforme la piscine en véritable camp d’entrainement. J’ai testé et approuvé. Mais encore ?
On a rampé sous des filets, fait des tractions, des abdos, des squats, couru sur terre et dans l’eau, porté des sacs, sauté d’un plongeoir, nagé en apnée, franchi des boudins gonflables, glissé sur des toboggans… Bref, on a testé le Swimcross, la piscine façon bootcamp ! Ceux et celles qui me suivent sur Facebook ont déjà eu un avant goût de ce qui vous attend…Un cours de 45 minutes, comprenant échauffement, focus sur la technique du jour, l’entrainement de 20 minutes, un exercice final où deux équipe s’affrontent pendant 10 minutes, et un retour au calme bien mérité.
En partenariat avec Speedo, cette nouvelle discipline sportive sera lancée le 14 septembre prochain. L’occasion d’en savoir plus sur les bienfaits de ce cours pas comme les autres. J’ai donc interviewé Cyril Chaperon, son concepteur. Ancien de la faculté des sciences du sport à Rennes pendant 4 ans, il a passé son brevet d’état des métiers de la forme ( BESAN, « activités natatoires »). Puis, passage à Waterform en tant que responsable pédagogique pour les cours aquasports, avant son arrivée chez Récréa en 2008 où il s’occupe du développement des nouvelles activités.
Charly : Cyril, qu’est-ce que le Swimcross ?
Cyril Chaperon : c’est comme tu l’as dit, la piscine transformée en camp d’entrainement. Notre chiffre clé, c’est 3. Sous l’eau, sur l’eau, hors de l’eau. A chaque session de Swimcross, tu retrouveras ces trois dimensions. Après un échauffement, le coach te guidera et te proposera des options en fonction de ton niveau sportif…
Ok, mais concrètement, ça ressemble à quoi, le Swimcross ?
A ce qui n’existe pas ! Toutes les combinaisons sont possibles. Par exemple, hors de l’eau, des séries de pompes, de squats, d’abdos… A la surface de l’eau, franchir des obstacles gonflables, se hisser sur des supports puis en plonger, sauter des plots de départ puis ressortir de l’eau à la force des bras. Dans l’eau, nager, faire du tirage de corde en profondeur ou du biking en apnée..
Du Ninja Warrior en mieux, quoi ?
Oui et non. Il y a toujours des options que le coach indiquera aux élèves, pour qu’ils trouvent leur bon niveau d’intensité, entre pompes claquées et pompes sur les genoux ! Ce qui est sûr, c’est qu’il faut être aquatique, à l’aise dans l’eau.
Swimcross, rien à voir avec le CrossFit, par hasard ?
Franchement, non. La plupart des coachs ne viennent pas de cet univers, mais des bassins, de la natation ou des cours d’aquagym. Au départ, ce sont 40 maîtres nageurs qui ont été formés à la philosophie du concept, notamment pour aménager l’espace ou détourner l’utilisation d’un équipement, comme remplir des bidons de 20 litres pour en faire un matériel lesté. Et puis, même si c’est intense, l’activité a un côté nettement plus ludique !
Quels sont les atouts de la dimension aquatique ?
Améliorer la portance, pour réduire les tensions musculaires sur le système osseux et les douleurs dorsales. Outre le phénomène d’hydromasssage (meilleure récupération), la conductibilité de l’eau étant 240 fois supérieure à celle de l’air, l’organisme dépense plus d’énergie pour maintenir sa température. Enfin, l’eau est un élément imprévisible. Il y a une résistance multidimensionnelle dans l’eau, ce qui accroit le travail des groupes musculaires.
Où pratiquer le Swimcross ?
Uniquement dans l’un des 60 centres Récréa de l’Hexagone, à partir du 14 septembre à Noisy-le-Grand, puis un peu partout ensuite. Ponctuellement dans l’année, des Swimcross Camp seront organisés, une sorte des jeux du Swimcross, pour se tirer la bourre en équipe. Infos sur le site de Swimcross.